Une 1D réunit les élèves qui n’ont pas obtenu le Certificat d’Etude de Base en 6e primaire, soit parce qu’ils ont échoué aux épreuves, soit parce qu’ils ont doublé trop d’années précédentes. On trouve ainsi dans ces classes des élèves qui proviennent d’une 4e, 5e ou 6e primaire. Leur grand point commun est un manque cruel de confiance en eux (qui s’exprime de différentes façons). Ils se sont tellement habitués à accumuler les échecs qu’ils se persuadent d’en être eux-mêmes un.

La zoothérapie y a donc toute sa place. Bien sûr, chaque élève, de n’importe quelle classe, devrait pouvoir en bénéficier, mais le cadre scolaire respecte de lourds programmes et subit des contraintes qui ne le permettent pas encore.

Les ateliers ont lieu une fois par semaine en moyenne. Le cours de français (8h par semaine) est axé autour des chiens, ce qui permet de développer diverses compétences et d’intégrer la zoothérapie dans le programme scolaire. Les élèves sont amené à produire des articles, des modes d’emploi, des lettres, … , à lire des romans, des interviews, des contes, … Même la grammaire est au service des ateliers, car elle permet d’appuyer sur des notions fondamentales: par exemple, l’analyse des types de phrases permet d’appuyer sur l’intonation nécessaire à la conduite d’un chien.

Ainsi, l’élève est amené à s’exprimer correctement, à se positionner, à oser, à expliquer à d’autres comment procéder, … Tout cela renforce sa confiance, le met en valeur, lui permet de mieux se connaître, et le place dans une dynamique active.  Les élèves font des pâtisseries au cours de cuisine et les vendent pendant les récréations pour s’investir financièrement dans leur projet.

Quel que soit l’exercice, l’animateur s’arrête toujours sur le positif. Il prend le temps et demande à l’élève de regarder d’où il vient et son évolution. Ensuite de réfléchir sur les mécanismes qui ont été mis en place.

 Ainsi, il est amené à transférer ces comportements (parfois totalement nouveaux) vers ses apprentissages scolaires. D’abord au cours de français, et ensuite dans les autres cours. Enfin, l’adolescent est encouragé à développer les mêmes comportements dans la cour, la cantine, sa famille, …

Bref, le chien est un médiateur entre l’adolescent et ce qui l’entoure. La façon dont il se comporte face à un chien lui permet de mieux se comporter face aux gens, à l’environnement et à lui-même !